Plus jamais la guerre ! Plus jamais la guerre !

Chemin de mémoire entre Notre dame de Lorette et Vimy

« Plus jamais la guerre ! Plus jamais la guerre ! La paix est un don précieux. Pape François, 7.9.2013)

 

Les musées, les cimetières militaires et leurs mémoriaux, les chapelles, les ossuaires qui rendent hommage à toutes les nationalités qui ont participées à la guerre, sont là pour témoigner à la place des soldats aujourd'hui disparus.

Les voir, les visiter, s'en imprégner et les comprendre, c'est donc quelque part écouter tout ce que ces populations maintenant disparues ont encore à nous dire.

 

C'est dans ce cadre et pour illustrer leur programme d'histoire que des collégiens des Aumôneries de l’Enseignement Public se sont rendus le mardi 27 octobre à Lorette d'abord, où un musée, un cimetière et un mémorial français commémorent les violents combats qui se sont déroulés sur cette colline en 1915, puis à Vimy sur le parc mémorial canadien pour y visiter le mémorial, et pour d’autre le Centre d’Histoire guerre et paix de Souchez.

 

 

A Notre Dame de Lorette, dès notre arrivée nous avons été accueillis par Samuel Roty (en habit de guerre 14-18), jeune bénévole d’une association de reconstitutions militaires et féru d'histoire.

Puis, nous avons ensemble célébré l’eucharistie, en mémoire de tous ces hommes qui ont combattus pour notre liberté dans la basilique (construite de 1921 à 1931où l’on peut voir des milliers de plaques en souvenir des sacrifices humains. Elle comprend aussi un triptyque dédié à Notre Dame de Czestochowa, patronne vénérée des Polonais.)

 

Notre groupe s’est dirigé vers l’anneau de la mémoire. 500 panneaux dorés de 3 m de haut sur lesquels sont gravés les 580 000 noms des soldats morts sur les champs de bataille de l'Artois pendant la première guerre mondiale par ordre alphabétique, sans tenir compte de la nationalité, du grade, de la religion. Émouvant, chacun est invité à rechercher un ancêtre mort pour la France.

Notre matinée s’est poursuivie par des visites en petits groupes :

  • Le musée (des objets, des uniformes, des affiches, des armes... conservés dans leur état d'origine ainsi que des abris reconstitués pour mieux figurer la guerre des tranchées, la nécropole et le champ de bataille),
  • La nécropole (l'immense cimetière militaire avec sa tour lanterne surmontant (qui abrite une crypte ayant recueilli les corps de plusieurs milliers de soldats non identifiés.) et l'ossuaire. Ici sont enterrés des milliers de poilus français morts en 1915. La solennité du lieu impose respect et émotion
  • Le champ de bataille où nous avons pu nous rendre compte de la proximité des lignes et des conditions de vie très difficiles

 

Après, un pique-nique rapide direction VIMY

Ici, on est en territoire canadien : le champ de bataille a été rétrocédé au Canada en hommage aux milliers de soldats morts pour reconquérir la colline en 1917. Les visites sont d'ailleurs assurées par des étudiants canadiens.

Nous sommes frappés par les innombrables cratères d'obus qui ont à l'époque transformé la colline en paysage lunaire (témoignant de la violence des combats.). Les cratères ont été gardés en l'état (ils sont maintenant recouverts d'herbe, ce qui n'était pas le cas à l'époque de la guerre) et les arbres, qu'on a fait venir du Canada, ont été replantés par la suite en hommage aux soldats disparus (1 arbre = 1 soldat mort pour la France)

Nous avons visité des tranchées qui ont été aménagées pour les visiteurs. Pendant la guerre, c’était très boueux. D’un côté, les tranchées des canadiens, de l’autre celles des allemands.

Entre les deux camps, il y a une zone que l’on appelle no man's land (territoire sans nom).

Le mémorial canadien se dresse au loin. Il domine les collines de l’Artois.

 

Le mémorial canadien édifié au sommet de la colline au milieu du terrain qui n'a pas été déminé

Le mémorial de Vimy est le plus prestigieux des monuments canadiens d'Europe. Il est situé à l'emplacement même des combats de 1917 et érigé sur le point culminant de la colline, la côte 145. Il domine la plaine du bassin houiller.

Nous avons croisé un couple de canadiens et leur bébé qui venaient se recueillir sur le mémorial où sont inscrits tous les noms des soldats canadiens disparus en France.

Un geste pour terminer notre journée : répondre au poème du major Mc Crae « vous qui vivez encore, c’est à vous de reprendre le flambeau du combat de nos doigts décharnés »... Le flambeau du combat pour la paix

 

Aurore,

Pour le Pole AEP

Article publié par Jérôme Chauvency • Publié le Jeudi 29 octobre 2015 - 16h33 • 2448 visites

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